Macro-photographie

 

Définition : on peut parler de macro-photographie dès lors que le sujet photographié a les mêmes dimensions sur la pellicule (le capteur) qu'en grandeur réelle ; on est alors dans un rapport 1/1 ; le sujet peut aussi être plus grand sur le capteur que sa taille réelle, le rapport devient alors supérieur à 1/1.

Dans le cas inverse, où le sujet est plus petit sur le capteur qu'en réalité, on parle alors de proxi-photographie ; dans ce cas ce rapport est inférieur à 1/1.

 

Matériel :

L'idéal est de disposer d'un objectif "macro", dont la distance minimale de mise au point est de 30 cm. La focale - fixe - de ces objectifs va de 40 à 180 mm.

Pour accentuer l'effet de macro on peut ajouter - entre le boitier et l'objectif - des bagues allonge ; selon qu'elles sont sans ou avec contact, le boitier transmet ou non les paramètres à l'objectif. Ces bagues doivent être utilisées avec des focales courtes, les objectifs standards font très bien l'affaire. Elles sont vendues par lot de trois : 12, 20 et 36 mm et on les utilise séparément ou combinées entre elles.

Si on ne dispose pas d'un objectif "macro", une autre solution consiste à utiliser un objectif de 35 ou 50 mm, que l'on monte à l'envers sur le boitier grâce à une bague d'inversion ; cette bague doit être utilisée avec des objectifs dont on peut régler manuellement le diaphragme.

La bonnette est une sorte de loupe qui sera fixée à l'avant de l'objectif ; elle doit être utilisée avec des objectifs de longue focale.

Le soufflet, tout comme les bagues allonge, est un dispositif qui sert à augmenter le tirage, c'est à dire la distance entre le capteur et la lentille frontale ; il est à utiliser avec des focales courtes dont le diaphragme peut être réglé manuellement.

Il y a aussi le multiplicateur de focale, qui s'installe entre le boitier et l'objectif.

Pour ajuster davantage la précision du cadrage, l'objectif peur être monté sur des rails micrométriques, qui peuvent se régler dans le sens longitudinal et le sens transversal.

En situation de faible luminosité on pourra utiliser un flash annulaire ; le flash cobra est à utiliser avec des diffuseurs pour bien répartir la lumière sur le sujet, sinon il produira un éclairage décalé par rapport au sujet photographié.

L'équipement du photographe dépend du temps qu'il veut consacrer à cette activité, et surtout du budget qu'il est prêt à y mettre.

 

En revanche il ne faut pas faire l'impasse sur le trépied et une télécommande, qui sont des éléments essentiels, en raison de la précision de la mise au point et du temps de pose.

 

Prise de vue :

    mise au point manuelle,

    "live view" et loupe,

    diaphragme fermé de f/8 à f/16 en raison de la très faible profondeur de champ (de l'ordre de quelques mm).

Dans le cas d'un sujet de relative grande dimension (une sauterelle par exemple) il sera difficile, voire impossible, de faire la netteté sur l'ensemble ; dans ce cas on peut utiliser la technique du 'focus-stacking" qui consiste à prendre plusieurs photos en déplaçant à chaque fois le point de netteté ; les photos sont ensuite assemblées sous Photoshop.

 

Astuce : pour photographier des insectes vivants, mieux vaut s'y prendre le matin quand ils sont encore engourdis par la fraîcheur de la nuit ; pour être sûr qu'ils ne bougeront pas on peut aussi les mettre préalablement au frigo, ou même au congélateur, mais pas trop longtemps, sous peine d'un endormissement éternel.